L’IA au cœur de toutes les préoccupations !

Présentation de l’IA dite générative !

Selon son concepteur (Open AI), ChatGPT est un ChatBot avancé utilisant une technologie révolutionnaire de notion d’attention supporté par un réseau de neurones complexes permettant une expérience conversationnelle naturelle et immersive.

La vraie nouveauté de ChatGPT est qu’il est capable d’avoir un raisonnement logique en plusieurs étapes et que son réseau neuronal est capable de mémoriser ce que l’utilisateur demande afin d’affiner les réponses et de les rendre plus pertinentes, créant ainsi une similitude troublante avec une discussion inter humaine.

Mais que dit, en toute modestie, ChatGPT de lui-même :

« Un bouleversement technologique qui redéfinit notre relation aux machines. L’intelligence artificielle (IA) a franchi un cap décisif avec l’émergence de ChatGPT-4, un modèle de langage révolutionnaire conçu par OpenAI ».

Au-delà des mots, que permet vraiment de faire ChatGPT ?

La réponse est complexe car ChatGPT permet de faire un peu tout ce que veut l’utilisateur, ses limites ne sont pas bornées.

Il peut bien évidemment répondre à n’importe quelle requête et recherche, faire des résumés, générer du code en utilisant le langage naturel, générer un livre avec simplement quelques éléments contextuels, faire une biographie, écrire un discours, écrire une chanson avec sa musique, créer un dessin, faire de l’humour et faire ses devoirs 😊.

Pour les entreprises, et plus particulièrement pour notre secteur d’activité, l’enjeu est également important. Même si l’intelligence artificielle est présente dans notre métier depuis plusieurs années à travers l’analyse sémantique par exemple, il est évident que les IA génératives de dernière génération laissent entrevoir des possibilités dont nous ne définissons pas encore les contours. Les différentes formes d’IA ont connu une telle évolution ces derniers mois, que désormais toutes sont expérimentées dans le secteur de la relation client.

La volonté première, en associant l’homme et l’IA générative, est de créer ce fameux « Conseiller augmenté », capable en une fraction de seconde, d’apporter une réponse adaptée au client final et de générer une résolution immédiate, créant incidemment une forte satisfaction.  La combo magique !

Nous vivons les balbutiements de l’apprentissage de l’IA dans nos activités, mais ce qui est certain, c’est que L’IA va bouleverser notre conception du travail, telle que nous la connaissons !

Face à ce saut quantique de la technologie, la réglementation a du mal à suivre !

Comment aller aussi vite réglementairement que l’évolution des technologies ?

Ne cherchons pas c’est une mission impossible !

A ce stade, l’Europe, avec le RGPD et le futur règlement AI Act, est le continent le plus avancé.

Fidèle à ses principes, l’Europe va « tenter » de réglementer cette nouvelle technologie, donnant encore une fois du corps à la formule de la présidente du MEDEF Italien, « L’Amérique innove, la Chine copie et l’Europe réglemente ».

L’IA générative face au Règlement Général de la Protection des Données (RGPD) !

L’Italie, justement, par l’intermédiaire de son autorité de protection des données, est le premier pays Européen à avoir, le 30 mars dernier, interdit ChatGPT sur son territoire, de manière temporaire, afin qu’Open AI procède à des ajustements.

Selon l’autorité Italienne, ChatGPT, ne respectait pas le règlement sur la protection des données personnelles (RGPD), en collectant illégalement des données personnelles de citoyens Européens, et en ne vérifiant pas l’âge des utilisateurs.

La mise en demeure de l’autorité Italienne, assortie d’une amende potentielle pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros, a incité Open AI à modifier ses pratiques avec une nouvelle version de ChatGPT plus respectueuse des droits des personnes.

Depuis le 28 avril 2023, nos voisins transalpins peuvent à nouveau accéder à ChatGPT !

Alors au regard de cet épisode Italien, devons-nous considérer que ChatGPT est conforme à la réglementation Européenne en matière de protection des données ?

Ce n’est pas certain, en effet, plusieurs pays Européens, dont la France considère l’interdiction comme possible, sous réserve d’analyses complémentaires.

En France, pour le moment la CNIL observe, pose les conditions de l’utilisation des IA génératives respectueuses des droits des personnes, dans son plan d’action publié le 16 mai 2023.

Selon l’autorité Française, la régulation de l’intelligence artificielle constitue un axe principal de son action et doit se structurer autour de quatre objectifs :

  • Appréhender le fonctionnement des systèmes d’IA et leurs impacts pour les personnes ;
  • Permettre et encadrer le développement d’IA respectueuses des données personnelles ;
  • Fédérer et accompagner les acteurs innovants de l’écosystème IA en France et en Europe ;
  • Auditer et contrôler les systèmes d’IA et protéger les personnes.

Nous saurons dans les prochains mois, la vision de la CNIL et du reste de l’Europe sur l’adéquation entre IA générative et RGPD.

Cependant, quand bien même les sociétés Américaines d’IA, arriveraient à trouver grâce aux yeux des régulateurs de la protection des données des citoyens Européens, ils seront soumis très prochainement à une nouvelle réglementation, à savoir le règlement européen sur l’intelligence artificielle appelé « AI Act ».

L’Europe a de la suite dans les idées : nouveau Règlement Européen encadrant l’IA !

Après le RGPD, encadrant la protection des données personnelles des citoyens Européens, la Directive NIS2 posant la base d’une maturité Cyber, l’Europe travaille depuis plus de deux ans sur un texte visant à réguler l’Intelligence artificielle (Ai Act).

Le 14 juin prochain, ce texte devrait être adopté en séance plénière par le Parlement Européen. L’objectif affiché est la création d’une législation dans le paysage numérique, non seulement pour l’Europe mais aussi pour le monde entier.

L’AI Act sera l’un des premiers textes au monde à d’encadrer l’usage et la commercialisation des IA tout en garantissant la sécurité et les droits des utilisateurs. En cas de non-respect de ces nouvelles règles, les entreprises du secteur risquent gros, en plus d’être exclues du marché de l’UE, elles pourraient avoir à payer des amendes allant jusqu’à 30 millions d’euros ou 4% de leur chiffre d’affaires.

Ces nouvelles règles avant même de voir le jour sont déjà contestées par les entreprises Américaines, un peu comme lors de l’avènement du RGPD en 2018.

Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, après avoir discuté avec les régulateurs de l’UE concernant la loi sur l’IA, a annoncé qu’OpenAI pourrait cesser d’opérer dans l’Union européenne si elle n’arrive pas à se conformer à la nouvelle législation en préparation sur l’intelligence artificielle.

Même son de cloche du coté de Google avec l’IA Bard, qui lors de son lancement dans 180 pays a soigneusement évité le continent Européen.

Nul doute, que le temps fera son œuvre et que régulation et innovation trouverons un terrain d’équilibre, il serait, en effet, étonnant que le vieux continent demeure très longtemps en dehors du scope des IA génératives.

A titre individuel, nous ne pouvons qu’être impressionné par la puissance et la pertinence des résultats obtenus par ces nouvelles IA, mais ChatGPT et autres IA génératives ne sont pas que des gadgets, et nous pouvons, devons, nous poser la question des risques sur l’humanité d’une telle accélération de ces technologies.

Ce n’est pas qu’une question de droit, ni même du néoprotectionnisme, ou encore d’être contre le progrès, mais nous ne pouvons qu’être perplexe lorsqu’une partie des concepteurs de ces technologies, avec comme fer de lance Elon Musk, dans une lettre ouverte, en avril dernier, appellent à une pause dans les recherches.

La question est bien plus profonde, devons-nous développer des systèmes non humains qui pourraient un jour être plus nombreux, plus intelligents, et nous remplacer !

Cet Article n’a pas été écrit par ChatGPT 😊 !

Damien Reveillon, Secrétaire Général Armatis

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